L’Accord de Schengen a été conclu en 1985 par l’Allemagne, la France et les pays du Benelux dans le but de créer un espace sans frontières entre ces Etats (espace Schengen). Cet accord a permis d’abolir les contrôles aux frontières intérieures des Etats signataires et de créer une frontière extérieure commune. Les contrôles à la frontière extérieure commune ont été uniformisés et des mesures ont été prises pour renforcer la sécurité au sein de l’espace Schengen. Entre-temps, celui-ci comprend tous les pays membres de l’UE, à l’exception du Royaume-Uni et de l’Irlande, qui y participent dans le domaine des mesures de sécurité mais qui n’ont pas aboli les contrôles à leurs frontières, ainsi que de Chypre, de la Roumanie et de la Bulgarie, qui n’ont pas encore achevé les travaux préparatifs nécessaires. Enfin, la Norvège, l’Islande et, depuis le 12 décembre 2008, la Suisse font également partie de l’espace Schengen.
L’accord d’association à Schengen a été conclu avec la Suisse en 2004, dans le cadre du deuxième paquet d’accords bilatéraux. Il est formellement entré en vigueur le 1er mars 2008; depuis le 12 décembre 2008, la Suisse y est associée opérationnellement. Les contrôles aux frontières intérieures des aéroports suisses ont été supprimés le 29 mars 2009.
L’abolition totale des contrôles systématiques de personnes aux frontières entre la Suisse et ses pays voisins permet un trafic transfrontalier fluide des personnes et des marchandises. Dans le même temps, la Suisse profite des contrôles plus stricts opérés aux frontières extérieures de l’espace Schengen et participe pleinement au Système d’information Schengen (SIS). Elle prend également part à la politique commune en matière de visas et contribue au renforcement de l’entraide judiciaire.
L’accord d’association à Schengen porte sur le trafic transfrontalier des personnes entre la Suisse et les autres Etats de l’espace Schengen, ainsi que sur des domaines liés à la sécurité intérieure. Par contre, Schengen