Si la connaissance de soi est utopique, devons-nous pour autant y renoncer ?
Que doit-on connaître pour pouvoir affirmer se connaître ? La conscience est ce qui nous permet de nous ériger en sujet indépendant, peut-on s'approcher de notre conscience jusqu'à la toucher et ainsi avoir accès à l'utopie ? Peut-être, cette connaissance n'est, au fond, pas nécessaire à notre identification : est-il possible de la substituer par les signes de notre extériorité ((sans nous perdre)) ? Si la connaissance totale de soi est vaine, faut-il tout de même y renoncer ? Comme toute utopie, elle est inaccessible mais mérite qu'on s'approche d'elle au plus haut degré
I - La connaissance de soi est utopique
Qu'est ce qui fait notre unité, notre unicité et surtout notre ipséité dans le temps ?
Dans la psychologie classique, nous nous distinguons des autres sujets par notre âme qui est assimilée généralement par les croyants et non-croyants à la conscience.
Cette conscience qui unie nos perceptions et nous édifie en tant que sujet individuel, c'est la théorie du "je transcendantal" de Kant. Si l'on suit cette théorie, pour se connaître, il faut connaître ce qui crée notre individualité : notre conscience.
Il faut, pour cela, analyser la conscience humaine : elle est dite réflexive – différence avantageuse sur l'animal qui ne dispose, selon les cartésiens comme Descartes, que d'une conscience immédiate : l'instinct – c'est à dire qu'elle opère un retour sur elle même et s'analyse en tant que conscience, d'où le "je pense j'existe" de l'expérience du cogito de Descartes. La conscience est la seule vérité certaine, elle est la base de la personnalité que l'on tente de définir mais