Si quelqu’un arrive à la connaissance, c’est bien souvent aux dépens de son bonheur
Pour commencer, définissons les mots connaissance et bonheur. La connaissance est ce que l’on a acquis par l’étude ou la pratique. Le bonheur est un état de complète satisfaction, de plénitude. D’après Erasme, si une personne acquiert le savoir par des études et expériences, il l’obtient avec insatisfaction. Le chemin vers la connaissance enlèverait-il le bonheur ? Pour répondre à cette question, il faudrait poser le problème autrement : ‘la connaissance est-elle compatible avec le bonheur ’ou ‘la connaissance est-elle incompatible avec le bonheur ’ ?
La connaissance est d’après Erasme incompatible avec le bonheur. En effet, à force de toujours vouloir connaître plus, on peut oublier les raisons pour lesquelles on a commencé à s’instruire. Ces raisons peuvent être multiples. On veut toujours savoir plus pour notre satisfaction personnelle, pour l’argent, pour le pouvoir, pour son orgueil, ou encore pour une renommé extraordinaire … Prenons le cas d’un médecin, sa vocation première en voulant devenir médecin est de sauver des vies et de se voir récompenser par le sourire de gratitude de ses patients. Ce même médecin, par la suite, voudrait s’élever de plus en plus haut dans la hiérarchie en perfectionnant ses connaissances. Ainsi, il a plus de compétences pour pouvoir soigner les gens. Mais en s’élevant dans cette pyramide, il serait confronté aux mauvaises langues et à la jalousie des gens. Dès lors, il pourrait se refermer devant la nature humaine cruelle. Il ne travaillerait donc plus que pour lui-même, pour sa survie au sein de ce monde, oubliant son but de départ. De même pour un professeur d’école, il est devenu ce qu’il est car il voulait aider des élèves ou suivre le même parcours que son propre professeur, trouvant ce métier admirable ou encore pour tout autre raison personnelle. Mais une fois