Si c'était une fois un homme de plaisir et de passion
(S. Zweig, Trois poètes de leur vie, Livre de Poche, p. 136)
Il était une fois l’histoire de Giacomo Casanova qui raconta son extraordinaire vie « sans ménagement moral, sans édulcorant poétique, sans chamarrure philosophique, tout
objectivement, …afficher plus de contenu…
(S. Zweig, op. cit., p. 137)
L’écriture fut-elle pour Casanova une autre aventure, semblable à celles qu’il avait déjà expérimentées ? Ce fut son ultime expérience, au crépuscule de sa vie, lui qui savait qu’il allait mourir, et qui détestait cette idée. Elle lui restituait, comme un miroir, sa voix, son corps, ses pensées, ses désirs, l’image des lieux qu’il avait visités, les personnes qu’il avait rencontrées. L’Histoire de ma vie fut son dernier théâtre, sa dernière scène, là où il s’exposa une …afficher plus de contenu…
Le comte admire Casanova mais le jalouse aussi. Il sera le premier lecteur des Mémoires du Vénitien. Voilà ce qu’il écrit à propos de
Soyez Pétrone, vous qui en même temps êtes souvent Horace, Montesquieu et Jean-Jacques.
J’aime mieux le Jacques qui n’est pas un Jean, car vous êtes gai, il est arbitraire. Vous êtes gourmand, il met de la vertu dans les légumes. Vous avez cueilli trente roses de virginité, il n’a cueilli que de la pervenche. Vous êtes reconnaissant, sensible et confiant, il était ingrat et soupçonneux. Vous avez toujours été fouteur..., et ainsi qu’il nous le dit gravement mais avec éloquence, il s’est toujours