Simone de beauvoir / féminisme
En 1945 elle participe avec Jean-Paul Sartre, Albert Ollivier, Maurice Merleau-Ponty, à la fondation de la revue littéraire, politique et philosophique Les Temps modernes.
De 1945 à 1950, Simone de Beauvoir voyage beaucoup (Italie, Suisse, Algérie, Tunisie, Suède, Etats-Unis, etc) et publie plusieurs livres où s'expriment son engagement communiste ainsi que déjà ses grands thèmes de prédilection: l'athéisme, l'existentialisme, le féminisme,...
Dans cet essai novateur en deux volumes (Les faits et les mythes et L'Expérience vécue), Simone de Beauvoir y analyse la condition faite aux femmes depuis toujours. Sa critique de la cellule familiale bourgeoise, sa dénonciation du mariage et de la maternité comme facteurs d'oppression, ainsi que ses propos sur la sexualité et l'avortement -- à l'époque considéré comme un homicide -- font scandale lors de la parution du livre. L'auteure, dont on divulgue dans la presse moralisante la bisexualité et la vie anticonformiste, appelle les femmes à gagner leur indépendance et à se libérer des rôles sociaux, amoureux et sexuels qu'on les oblige à endosser. Pour elle, "On ne naît pas femme, on le devient" car "c'est l'ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu'on qualifie de féminin".
Elle continue de voyager, notamment dans les pays communistes (Chine, URSS, Cuba, Yougoslavie,...) où elle rencontre des personnalités politiques tels que Mao Zedong, Fidel Castro ou encore Ernesto Che Guevara.
Pendant les années '60 et '70, elle s'engage dans la lutte pour la décolonisation, milite contre la politique française en Algérie, s'oppose à la guerre du Vietnam, soutient les révolutionnaires de Mai 68 et participe activement au mouvement des femmes.