Comme chaque matin, j’aide monsieur Z à se laver les jambes au lit avant de lui mettre ses bandes de contention. C’est un patient hospitalisé pour poursuite de prise en charge, ré autonomisation avant retour à domicile et pour surveillance de l’évolution du déficit du membre inférieur gauche, suite à une admission au centre hospitalier de toulon pour malaise à domicile avec perte de connaissance, d’urine et de selles. Depuis son entrée dans le service, monsieur Z a progressé dans sa ré autonomisation. Cependant, c’est un patient qui apprécie que ses gestes de la vie quotidienne soient faits par autrui, notamment les soignants. Jusqu’ici, lorsqu’il allait à la selle, il appelait un soignant pour le nettoyer. De plus, c’est un patient qui apprécie donner des ordres, qui manque parfois de politesse, ce qui entraîne chez certains soignants un manque de patience. Pour ma part, je n’ai pas encore ressenti ce sentiment. Sur conseil du médecin, cela fait quelques jours que nous devons inciter ce patient à effectuer plus de gestes de la vie quotidienne qu’auparavant, c’est-à-dire s’essuyer seul après avoir été à la selle, aller sur les toilettes au lieu de prendre le bassin… En résumé, des actes qu’il est capable d’accomplir seul, ou avec accompagnement pour le moment.
Ce jour là, après avoir aidé monsieur Z à se laver et lui avoir mis ses bandes de compression, je l’aide à se lever. Il me dit qu’il a envie d’aller à la selle. Habituellement, il arrive à marcher sans aide de notre part, aujourd’hui, il me dit qu’il ne tient pas debout, qu’il souffre du genou. Le médecin est dans le couloir, je lui demande son avis. Celui-ci me répond que le patient doit certainement faire « une comédie », qu’il faut que je passe outre. Sur refus catégorique du patient de marcher, avec l’aide d’une aide-soignante, je l’accompagne sur les toilettes avec une chaise pot puis lui demande de me sonner pour le retour, ce qu’il fait. Il me demande alors de nettoyer ses selles, ce à quoi je