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Jean VALJEAN a une enfance et une jeunesse pauvres, ce qui ne l'empêche pas de se montrer bon puisqu'il aide sa soeur à élever ses sept enfants jusqu'au jour où la misère le pousse à commettre un acte réprimé par la loi et durement puni de cinq ans de bagne : il a volé un pain ! Libéré au bout de dix-neuf ans, car il a fait plusieurs tentatives d'évasion, il rencontre Monseigneur Bienvenu qui le fait redevenir bon. Il grimpe les échelons de la société, aide tous les misérables qu'il rencontre, prépare à Cosette un avenir tranquille et rachète jusqu'à sa mort ses mauvaises actions.Jean VALJEAN vit au milieu de bagnards (Chenildieu, Cochepaille ...) qui ont été ses compagnons de bagne pendant dix-neuf ans ,des pauvres (Fantine, Marius ...) qui lui en sont très reconnaissants, au milieu de riches ( M. Gillenormand qui ne l'apprécie que pour avoir sauvé son petit-fils).
Valjean et Javert se trouvent à deux extrémités complètement opposées de l’échelle sociale – l’un représente un perturbateur de la loi, l’autre est son gardien. Pourtant aux yeux de la société, ils sont tous les deux des parias. L’agent de la police ainsi que le criminel suscite la défiance et sa présence met les gens aux aguets – l’autorité est de temps en temps encore plus importune et plus dangereuse que la vilenie. Un des faits que Hugo critique à travers son roman est que la société ne juge pas les hommes d’après leur caractère, mais qu’elle leur attribue des étiquettes généralisantes, dont ils ne peuvent pas se débarrasser. Cela est vrai pour Javert et encore plus pour Valjean.
La vie entière de Valjean, c’est le combat avec la société pour y obtenir une place. A sa naissance, il est un homme honnête, mais pauvre. Bien qu’il travaille de toutes ses forces, il ne réussit pas à changer sa situation. Il souffre alors avec une résignation sombre, jusqu’au moment où il commet une faute fatale et qu’il est déraciné de la société « normale ». Il cesse d’être un homme : il devient un numéro.