Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne de 1875 à nos jours.
A la fin du XIXe siècle, grâce à son unification, l’Allemagne devient progressivement la première puissance industrielle européenne et s’urbanise rapidement, conduisant à l’augmentation des effectifs des ouvriers : 8,5 millions en 1910 contre 4 millions en 1882.
Ceux-ci cherchent à s’organiser autour de partis politiques et de syndicats défendant leurs intérêts. Le socialisme des origines est inspiré par Marx qui prône la Révolution. Celle-ci est rapidement abandonnée par les socialistes allemands préférant les réformes progressives.
Encore aujourd’hui et malgré d’importants changements politiques, l’Allemagne dispose d’un mouvement ouvrier actif.
Quels sont les partis et syndicats soutenant les ouvriers ? Comment socialisme et communisme ont-ils évolué dans une Allemagne qui a connu de grands changements politiques au cours du XXe siècle ?
De 1875 à 1918, les premiers partis et syndicats ouvriers font leur apparition. Puis, jusqu’en 1945, ils se divisent face à la montée du nazisme. Ensuite, de 1945 à aujourd’hui, ils témoignent des évolutions politiques que connaît l’Allemagne sur la période. Enfin, cette évolution constitue un bon exemple des transformations des partis et syndicats ouvriers européens.
I. La construction du mouvement ouvrier allemand (1875-1914).
La croissance industrielle aboutit à la formation d’une classe ouvrière et malgré l’opposition du régime, le mouvement ouvrier s’organise et devient un acteur important de la vie politique allemande à la veille de la Première Guerre mondiale. C’est donc en Allemagne qu’est fondé le premier grand parti socialiste. Celui-ci cherche à faire la synthèse entre les courants révolutionnaire et réformiste du socialisme en s’accordant sur la nécessité de défendre les intérêts des travailleurs face à un régime politique autoritaire, l’empire. Dans un premier temps, le pouvoir a cherché à réduire l’influence socialiste en interdisant