Socio politique
la question de savoir si les jeunes générations d’aujourd’hui sont plus ou moins politisées, plus ou moins engagées, que celles qui les ont précédées, on ne peut répondre de façon simple et univoque.
Car toute génération nouvelle reprend en partie les usages de la citoyenneté et les modes de participation politique de celles qui l’ont précédée, mais elle les recompose et les réinvente aussi.
De nouveaux outils pour la jeunesse
Familiers des techniques de communication et des nouvelles technologies, les jeunes savent mieux que leurs aînés instrumentaliser l’action collective et son indispensable médiatisation. Instrument de connaissance et d’échange,
Internet est un outil de dénonciation et de médiatisation sans nul autre pareil. Il favorise des mobilisations spontanées, presque en temps réel. Le cybermonde préfigure peut être d’autres façons de faire de la politique, d’autres territoires d’action, d’autres espaces d’implication. Il favorise la démocratie participative, consacre l’expressivité de chacun et donc de tous.
Certes, pour l’instant, seuls les jeunes les plus politisés utilisent ces nouveaux outils. Mais on ne peut éviter de considérer qu’à terme, la prépondérance de l’image sur le discours comme l’instantanéité de l’information changent profondément la politisation des individus comme les façons de faire des professionnels de la politique. Lors de la dernière élection présidentielle aux États-Unis, quatre jeunes Américains sur dix ont suivi la campagne en ligne. Les deux tiers des internautes de moins de 30 ans ont utilisé les sites en réseau pour se tenir au courant et échanger des informations et des commentaires (contre seulement 20 % des plus de 30 ans).
Les sites You Tube ou Daily Motion sont particulièrement prisés par les plus jeunes. En France, 28 % des 18-24 ans les consultent régulièrement. Le règne de l’image fixe une obligation de transparence et d’authenticité