socio
Pourquoi je vous parle de ça?
Parce que cet été, un spectacle était présenté dans la Cour d’honneur et il m’a fait penser à vous, à nous, à notre relation théâtre/spectateurs…
La Cour d’honneur? Anciennement, Avignon était la ville des Papes. Le Vatican. Et comme celui-ci ne s’est jamais retenu de se construire des temples, la vieille ville, en plus de son pont mythique, a un palais moyenâgeux en son centre. Et la cour de ce palais se transforme en salle de 3000 places en juillet pour le festival et voir un spectacle là est une aventure en soi. Je me rappelle la première fois entrer sous ce gradin immense, labyrinthique et avoir le goût de hurler de bonheur. J’y ai vu de tout, mais surtout mes amis (es) y jouer la trilogie de Wajdi Mouawad pendant toute une nuit. Je me rappellerai longtemps de voir Catherine Larochelle (que vous verrez dans Billy) avancer avec sa robe rouge et remplir la cour avec sa voix et son âme…(larmes)…
Pourquoi je vous parle de ça?
Cet été, on y présentait Cour d’honneur du metteur en scène Jérome Bel. Très simple. Douze chaises et douze personnes, des spectateurs, qui viennent nous raconter leur expérience de spectateurs dans la Cour d’honneur. Un coup de cœur, un coup de masse, un souvenir, une anecdote, tout quoi! Et puis, parfois, on pouvait revoir l’extrait qui les avait touché. Par exemple, Isabelle Huppert, qui avait joué Médée dans la cour, nous rejouait un monologue via Skype. Très simple. Même qu’au départ, j’étais réticent. J’ai parfois de la difficulté avec le théâtre qui parle de théâtre. Mais là, l’été, la cour, la chaleur, tout était parfait et les moments choisis