Comprendre l’espace de l’ Autre

Essayer de comprendre l’environnement et l’habitat d’une personne n’est pas une tâche facile. Mais la manière de procéder est enrichissante : interpréter l’espace de l’ « autre », pour y trouver les éléments qui vont nous donner des renseignements sur sa vie quotidienne, ses goûts, ses passions … en plus de ce qu’il nous raconte. C’est ce que je me suis appliqué à faire chez la famille M., composée de quatre personnes, les parents d’une cinquantaine d’année (enseignants) et les adolescents de 20 et 17 ans (étudiants). Cette observation reste donc subjective, car certains éléments m’ont plus frappé que d’autres, à cause de ma personnalité.
J’ai essayé d’être le plus rigoureux possible, et d’élargir mon point de vue par rapport aux observations retenues sur le lieu de vie. Suite à celles-ci, plusieurs éléments m’ont interpellé et mon dirigé vers une problématique visant à comprendre, au vu de leur profession et de leur salaire correct, ce qu’ont été leurs motivations pour choisir ce quartier pour vivre. Leur niveau de revenu les range dans la classe de la bourgeoisie. Rappelons que d’après le dictionnaire « Petit Robert », un bourgeois est «une personne de classe moyenne et dirigeante, de condition aisée, caractérisée par un certain conformisme intellectuel ».

Cette famille habite à Lille, dans le quartier de Wazemmes. Le « Petit Robert » donne comme définition pour quartier : « Partie d’une ville ayant sa physionomie propre et une certaine unité ». Quelque chose leur a plu dans ce quartier, car ils ont fait le choix d’avoir une maison sans jardin, sans garage, mais dans cette partie du cœur de Lille. Alors que pour le même prix, il leur aurait été possible d’avoir une maison plus spacieuse, avec un jardin, un garage, mais en bordure de ville…
Le choix du quartier est important, il peut nous apprendre beaucoup sur l’état d’esprit des gens qui y vivent.
En l’occurrence, ici, leur rue est plutôt calme, mais n’est pas très