Sociologie de la famille
La famille est considérée comme le « domaine de la vie le plus important » pour les européens d’après une enquête de l’INSEE en 2003, réalisé sur l’ensemble des pays de l’UE. En effet, la famille a une place essentielle dans la socialisation primaire et continue à intervenir tout au long de la vie, elle constitue le point d’ancrage et de repères le plus important dans l’édification d’un individu.
Or depuis 1945, cette dernière a beaucoup changé, de nouvelle formes de ménages sont apparues, la famille traditionnelle n’est plus le modèle suivie par les familles de nos jours. Il y une quasi-disparition des familles nombreuses, une augmentation des divorces, des couples vivant en concubinage, des naissances hors mariage et des familles monoparentales.
Face à ce constat, la famille semble en crise. Mais qu’en est-il exactement ? Dans quelles mesures peut-on parler de crise de l’institution familiale ?
Les transformations de la famille indiquant une crise sont donc à approfondir (I), mais nous verrons ensuite qu’à la place de crise nous devrions plutôt parler de profondes mutations (II).
La dissolution du modèle traditionnel familiale qui se compose d’un couple marié et de leurs enfants, est perceptible tant à travers ces formes (A) que se fonctions (B), ce qui nous laisse à penser que l’institution familiale serait en crise. On peut tout d’abord observer une crise de la nuptialité, le nombre de mariages en France est passé de plus de 400 000 au début des années 70 à 273 669 en 2007. Les couples ne voient plus dans le mariage une obligation, ils se marient tardivement ou alors préfèrent une union libre ou encore le PACS. En France le nombre de couple en union libre est passé de 300 000 en 1962 à presque 2 000 000 au début des années 90. Qu’en au PACS depuis qu’il a été promulgué en 1999 il à connu un certain succès : 525 605 pacs ont ainsi été prononcé que ce soit des couples homosexuels ou hétérosexuels.
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