Résumé – Deloye, « Sociologie historique du politique »

Réflexion sur l’origine et la construction de l’EM a connu des développements. Plusieurs programmes de recherche (CNRS, UNESCO, Committee on Comparative Politics of the SS Research Council (Tilly)).  Etat au centre de stratégies de recherche afin de rompre avec l’illusion que l’Etat n’est pas le cadre naturel de l’activité politique.  Construit social et historique : retracer les processus ayant contribué à la formation de cette forme de domination, à sa consolidation territoriale et à son affirmation politique. 2 étapes : les origines médiévales de l’Etat moderne et les principaux facteurs de la dynamique étatique.

Patrimonialisation et dépatrimonialisation du pouvoir
 Perspective de longue durée du processus de construction / féodalité comme élément ayant pu entraver ou servir le destin de l’Etat avec un flou ou une imprécision autour de la féodalité.
Aux origines de l’Etat moderne : la féodalité
En Europe occidentale, féodalité = éclatement de l’autorité publique et multiplication des relations d’homme à homme.  Politique se diffuse dans le social et s’y perd (Braudel).

De la féodalité de bénéfices à la féodalité de fiefs
Réseau de dévouements personnels des vassaux aux Carolingiens : devenir l’homme d’un autre homme = contrat juridique avec des obligations mutuelles (vassal promet fidélité, de rendre des services – conseil et aide financière –, service militaire (garantie de sécurité pour le seigneur) / seigneur défend le vassal, l’aide et le conseille et lui concède un office ou un « bénéfice » viager).  Pratique ayant renforcée un temps le loyalisme en faveur du pouvoir carolingien mais ayant provoqué son éclatement  Transformation de la féodalité de bénéfices en féodalité de fiefs où le fief sera exigé en échange de la fidélité.  Autonomisation des vassaux et émiettement de la domination politique.

La fragmentation du pouvoir politique
Développement vassalité pour expliquer