Sociologie politique, guy coq
Laïcité et République, de Guy Coq
1) Guy Coq poursuit dans cet ouvrage un objectif qui consiste à étudier la corrélation entre la République et la Laïcité. Pour ce faire, il se plonge d’abord dans l’origine et l’historicité du terme de laïcité, à ne pas confondre avec le laïcisme. Il s’interroge quant aux facteurs qui pourraient influencer cette « synchronisation », à savoir les religions qui doivent « trouver leur place » au sein d’une démocratie républicaine laïque, ou encore le rôle essentiel dans la citoyenneté de l’éducation scolaire, privé ou public. Il démontre que l’éducation scolaire censée symboliser l’intégration et l’égalité dans la société, se doit d’inculquer des valeurs communes et morales, et ainsi contribuer à développer l’esprit démocratique du citoyen en évitant l’exclusion, tout en ne rejetant pas le fait religieux (il s’intéresse donc au débat des écoles privées et publiques, et au port du voile).
2) Le sociologue se penche d’abord sur l’origine et l’histoire du terme de laïcité. Il s’appuie donc sur les premiers écrits bibliques. Après avoir précisé quelques racines du mot, l’auteur nous explique que ce terme désigne toute « personne ou institution non religieuse » ou non ecclésiastique. Il précise que le terme est très souvent confondu avec le laïcisme, ce qui donne lieu à de nombreuses confusions puisque le laïcisme désigne l’anti-religieux ou l’anti-chrétien, donc un caractère plus « extrême ». Il s’interroge ensuite quant à sa nature, elle n’est pas un concept, puisqu’il n’y a pas de théorie. La laïcité est donc présentée comme un processus qui amènerait l’autonomie de l’Etat par rapport à la religion. Il emploie ici le terme de sécularisation pour parler de nouvelle structure publique avec une émancipation politique laïque, et une liberté de conscience.
3) Selon Guy Coq, il existe deux seuils historiques du processus de laïcisation. D’une part nous avons une autonomie de la société avec la