Sociologie
L’incendie du Bazar de la Charité en 1897 a marqué les esprits. Sur les 116 victimes identifiées, 110 étaient de sexe féminin. Cet événement a lancé des réflexions sur la nature contraignante du vêtement féminin. Pour les féministes les plus radicales, c’est même devenu un argument en faveur du port du pantalon, qui a aidé les hommes à fuir plus rapidement. Enfin, un mouvement hygiéniste a également poussé, dès la fin du XIXe siècle, à réformer la garde-robe des femmes, en s’élevant contre la jupe, le corset, les talons hauts
Et c’est aussi à la Belle Epoque, en 1910, que Paul Poiret crée un redoutable vêtement pour les femmes. Il s’agit d’une robe fuselée resserrée dans le bas et retenue par une martingale intérieure nommée entrave. Sous le jupon, un dispositif serre les mollets pour empêcher tout déchirement du vêtement. Inutile de dire que la marche devait être restreinte. En témoigne l’écrivain Maurice Sachs qui raconte avec un sadisme tranquille : «J’ai suivi ce matin, dans la rue, une jeune femme qui portait une robe entravée. Elle avait une peur terrible, voulait courir, ne le pouvait pas, ne savait comment faire. Je me suis bien amusé.»
L’ourlet commence à remonter avant 1914. Un ourlet qui remonte fleure-t-il toujours bon l’émancipation ?
50 : Dior dit « refeminiser la femme »
Jusqu’en 1980, les députées n’étaient pas admises en pantalon à