Société de consommation
La consommation alimentaire depuis 40 ans
En 40 ans, les Français ont modifié leurs comportements alimentaires : leurs modes de vie ont évolué et ils accordent une attention croissante aux questions de santé. Ils délaissent de plus en plus les produits traditionnels à forte valeur nutritive, tout comme les sucres et graisses bruts. La consommation par habitant de viandes rouges est en baisse depuis le milieu des années 1980. A contrario, celle de volaille augmente, bénéficiant de prix relatifs favorables.
Par ailleurs, les contraintes de la vie moderne conduisent les ménages à privilégier des produits déjà prêts. Les viandes préparées ont un franc succès depuis les années 1980. Les confiseries, la pâtisserie et les boissons sucrées sont aussi de plus en plus demandées, par les jeunes surtout.
De 1960 à 2001, la consommation alimentaire des ménages s'est accrue moins rapidement que l'ensemble de leurs dépenses de consommation : 2,3 % contre 3,2 % en moyenne par an en volume (voir Consommation alimentaire - définitions, page 6). Toutefois, l'alimentation demeure un des premiers postes de dépense (14 % des valeurs totales en 2001), après le logement (24 %) et les transports (15,4 %). À ces dépenses, s'ajoutent celles des repas pris hors du domicile, dont la place s'est accrue. Dans le budget alimentaire total, leur part en valeur a doublé entre 1960 et 1980, atteignant 22 %. Elle s'est ensuite stabilisée.
L'accroissement de la population n'explique que pour une faible part la hausse de la consommation alimentaire. Celle-ci a crû en volume de 1,6 % par an et par habitant, sur la période. Outre l'augmentation des quantités de certains produits, la croissance en volume de la dépense alimentaire par habitant