Société et sport
Cet exemple met en évidence la force médiatique et idéologique que représente le sport aujourd’hui. Les débordements et les sentiments qu’il entraîne ont des répercussions dans toutes les sphères de la société : le politique tente de se l’approprier, les logiques économiques d’en tirer profit et le monde social le nourrit.
Le sport est-il le reflet de la société ? Pourquoi le sport peut-il être appréhendé comme un monde en miniature ? En quoi peut-il être un organe de contrôle de la société ?
Nous tenterons de trouver une réponse en étudiant dans une première partie la construction du sport comme une contre-société, puis nous nous pencherons sur la question du sport comme catalyseur pour ensuite constater les problèmes soulevés par le dopage.
I – Le sport comme contre-société
A – Une idéologie pour l’harmonie
Le sport a sa propre idéologie, celle d’une révolution culturelle pour un nouveau système communautaire, pour la création d’une collectivité harmonieuse.
Michel Caillat souligne que ce système de pensée fait partie intégrante de notre culture, le sport serait un moyen de s’attaquer à un monde morcelé en lui influant des valeurs positives porteuses d’un idéal. La mise en œuvre de ces valeurs au sein de la société permettrait de résoudre tous ses maux, cette idée est parfaitement illustrée dans cette citation de Pierre de Courbertin : « Si les Français savaient le rôle de l’intelligence et de volonté, la part de l’esprit et de caractère dans la plupart des sports ; avec quel entrain ils pousseraient leurs