Société numérique et protection de la vie privée
L’explosion d’internet au cours des quinze dernières années (500 millions d’internautes en 2000 contre 2 milliards en 2010) représente une évolution profonde de nos sociétés dont nous commençons seulement à mesurer les effets. Les TIC (Technologies de l’Information et des Communications) gagnent en effet toutes les sphères de notre existence : l’information, le jeu, le commerce, le débat d’opinion, les rencontres amoureuses, les réseaux communautaires et participatifs, la diffusion du savoir, le développement des formes de collaborations citoyennes trouvent aujourd’hui leur déclinaison dans la société numérique Conjuguée à la mondialisation où les entreprises échangent des données relatives à leurs clients, leurs salariés, leurs fournisseurs, cela doit nous conduire à nous interroger sur les risques et les dérives que peut comporter cette évolution, ceux-ci étant souvent méconnus, ignorés, ou sous estimés par nos concitoyens. Ces nouvelles technologies, telles que la biométrie, la géolocalisation, la video-surveillance sont de plus en plus présentes dans la vie quotidienne des individus. Demain, l’utilisation des nanotechnologies amplifiera le phénomène puisqu’il posera la question de l’invisibilité du numérique et, donc, à terme , de son irréversibilité.
Entendons nous bien, la technologie n’est pas mauvaise en elle-même, elle peut même être un facteur d’amélioration de l’humanité, mais c’est son usage qui peut comporter des risques .
Les réseaux sociaux :
En janvier dernier, l’IFOP a publié une enquête aux termes de laquelle il ressort que, chez les jeunes, 96% d’entre eux déclarent faire partie d’un réseau social, 67% des lycéens et étudiants ont opté pour Facebook dont le concepteur, Mark Zuckerberg, accessoirement le plus jeune milliardaire américain, a déclaré dans une interview qu’il ne fallait pas hésiter à accepter une atteinte à nos libertés individuelles lorsque il s’agit d’aller dans le sens