soins palliatifs
Présentation de la situation :
Monsieur B, 83 ans, est entré dans le service des soins palliatifs en mars 2012 pour un cancer du pancréas avec une carcinose péritonéale. Il est marié, a deux fils qui habitent dans la région. Sa femme et lui étaient instituteurs ; ils ont une relation très fusionnelle.
Son cancer a été diagnostiqué deux mois auparavant ; l’exérèse était impossible de part l’importance de la tumeur. Son médecin l’a informé de l’évolution de sa maladie et lui a expliqué qu’il ne démarrera pas la chimiothérapie.
Monsieur B a pour antécédents médicaux une greffe rénale pour une amylose ; il conserve actuellement une fonction rénale correcte.
La maladie a évolué très rapidement ; monsieur B présentait une asthénie importante avec un amaigrissement. Il était incontinent urinaire et fécale, il avait besoin d’une aide totale concernant les soins d’hygiène et de confort et il ne pouvait plus s’alimenter seul. Il présentait également des douleurs abdominales «insupportables », selon ses dires, liées aux métastases. Sa femme et ses enfants étaient à son chevet tous les jours.
Monsieur B est décédé quelques semaines plus tard dans son sommeil.
Description de la prise en charge :
Monsieur B présentait des douleurs abdominales ; elles sont intenses, comme « des coups de poignard » disait-il. Elles étaient calmées lorsque monsieur B se mettait en position « chien de fusil », mais cela ne suffisait pas. Il avait une EVA à 8. Le médecin de l’unité des soins palliatifs a prescrit un morphinique, SKENAN 100 mg ; il devait prendre deux gélules avec un intervalle de 12 heures. L’équipe soignante évaluait régulièrement l’efficacité du traitement afin de rectifier si besoin la posologie.
Monsieur B réclamait sans cesse sa femme. L’équipe soignante a informé la famille que les visites sont autorisées a tout moment de la journée.
Une décision collégiale a été établie suite à la demande de