Sommes nous libres de nos opinions?
nous sommes auteurs et maîtres de nos opinions.
Elles dépendent de notre personnalité, de notre arbitre et nous changeons à notre gré.
Mais nous subissons depuis toujours l’influence de notre milieu.
Comment être sûr que ce n’est pas le milieu qui pense à travers nous ?
N’y a-t-il pas aussi des raisons inconscientes qui nous déterminent ?
Qu’est-ce qui m’assure que ça ne pense pas à ma place ?
Rien n’interdit de penser (cf. Spinoza) que mes pensées se suivent et s’enchaînent d’elles-mêmes beaucoup plus que je ne les enchaîne moi-même ?
Ce n’est pas le sentiment de penser l’opinion que l’on veut, conformément à notre personnalité, qui garantit notre liberté. On peut ne pas être entravé et cependant être dépendant. Comment échapper alors à cette dépendance ? Comment penser par soi-même ? Simplement en prenant pleinement à son compte une opinion pour des raisons valables... au regard de la Raison ! Ceci implique que je renonce à fonder mon opinion sur ma personnalité et que je la fonde sur la Raison.
Mais dès lors, s’agit-il encore d’opinion ? On peut considérer qu’en attendant d’avoir pleinement fondé sa pensée sur la Raison, cette pensée qui se cherche sous l’auspice de la raison est une libre opinion.
La liberté de nos opinions n’est pas tant assurée par une indépendance difficile à mesurer que par une capacité à s’approprier et à fonder