Sommes nous responsables de ce que nous sommes ?
« Sommes-nous responsables de ce que nous sommes ? »
INTRO
La responsabilité, du latin « respondere » qui signifie « répondre », a maintes et maintes significations, ce qui rend notre réflexion sur notre responsabilité bien complexe. Si l’on s’en tient à l’étymologie, « respondere » donne alors l’expression « répondre de ses actes », ce qui signifie qu’on les assume totalement, qu’on s’en reconnaît l’auteur. Mais est-ce ici la définition qui convient ? N’est-il qu’une question d’actes ? Il est évident que non, et c’est ce que nous approfondirons ici. Sommes-nous responsables de ce que nous sommes ? Autrement dit, l’homme est-il libre de choisir ce qu’il est ? Nous verrons au fur et à mesure de notre réflexion comment l’homme est responsable de sa condition, à travers deux points de vue différents : un point de vue moral, qui tend plus vers la philosophie, et un point de vue psychanalytique qui renvoie plus vers la science.
I) Responsabilité d’un point de vue philosophique/moral.
Avant d’évoquer l’éventuelle responsabilité que l’homme a d’être ce qu’il est, il faut déjà définir ce qu’il est. Qui sommes-nous ? Du latin « homo », nous sommes les représentants de l’espèce humaine, la plus évoluée de toutes les espèces vivantes. Le concept d’humanité s’est construit en opposition à celui d’animalité. L’homme, selon Descartes, est avant tout un sujet pensant, doté d’une conscience. Cette certitude, Descartes la tire de son cogito : en effet, en plein doute, Descartes entreprend de douter de tout, sauf du fait qu’il doute. C’est alors là la preuve de son existence, mais également la preuve de sa pensée consciente, d’où son célèbre « je pense, donc je suis ». Comment savoir alors ce dont nous sommes responsables ? En quel sens devons-nous ici comprendre la responsabilité ? Car en effet, l’idée de responsabilité recouvre plusieurs sens. Dans un sens global, être responsable signifie « être la cause de ». Mais l’adjectif «