"Sonnet viii" de louise labé (commentaire)

694 mots 3 pages
Au seizième siècle, l’esthétique pétrarquiste et la forme du sonnet influencent considérablement les disciples de l’école de Lyon. Louise Labé, qui est assimilée à ce courant littéraire, est elle aussi séduite par la concision du sonnet et les possibilités contraignantes d’expression qu’il offre. Le sonnet VIII (extrait de « Sonnets », 1555) devient prétexte à un épanchement de sentiments inspirés par sa passion contrariée pour le poète Olivier de Magny. Tout d’abord, nous analyserons le mouvement si particulier de ce poème pour ensuite mettre en lumière l’autoportrait saisissant d’une femme qui ne s’appartient plus.

I – La forme du sonnet : un mouvement adapté au thème de la passion amoureuse

De par sa forme, le sonnet impose une progression particulière. En effet, les deux quatrains, en théorie, doivent trancher avec le contenu des deux tercets, lesquels marquent une rupture, un changement par rapport à ce qui a été énoncé précédemment. Le sonnet VIII ne déroge pas à la règle puisque les quatrains évoquent les turbulences que la poétesse endure tandis que les tercets traduisent un constat sur l’incapacité à gérer les tourments de l’Amour. Mais ce qui frappe également le lecteur, c’est l’incessant mouvement des humeurs, lequel s’incarne dans l’écriture même, comme en témoignent les articulateurs de discours présents aux vers 5, 9 et 12 (« Tout à un coup » ; « Ainsi » ; « Puis quand… »). Ces expressions, conjuguées à l’emploi du présent de l’indicatif et aux nombreux verbes d’action, sollicitent le lecteur, lequel est aspiré dans le tourbillon des tourments d’une femme sans cesse déstabilisée. Ce style vif et rapide (vers 1) joue avec les contrastes et imprime au poème un mouvement binaire qui s’incarne aussi bien dans la macrostructure (le poème et ses effets de balancement crées par les strophes) que dans les microstructures (les vers eux-mêmes, le vers 1 étant un exemple édifiant de binarité). De plus, en employant le présent et en utilisant la figure de

en relation

  • Bac de français, oral, rimbaud le mal
    698 mots | 3 pages
  • commentaire louise labbé "je vis,je meurs"
    874 mots | 4 pages
  • Reprises analytiques fiche bac
    3390 mots | 14 pages
  • Quand au matin ma déesse s habille
    568 mots | 3 pages
  • Dima louz
    677 mots | 3 pages
  • Mais si faut-il mourir...
    966 mots | 4 pages
  • Sonnet 13 les regrets
    1193 mots | 5 pages
  • Lecture analytique
    611 mots | 3 pages
  • L'incipit de jean racine
    1188 mots | 5 pages
  • Resto
    1366 mots | 6 pages
  • Fiche
    259 mots | 2 pages
  • carpaud corbière
    990 mots | 4 pages
  • Stg bac francais
    2852 mots | 12 pages
  • commentaire du sonnet VIII
    1344 mots | 6 pages
  • JE VIS JE MEURS
    666 mots | 3 pages