Soudan Mediaval
Le pays est bordé par la Libye et l’Égypte au nord, la mer Rouge, l'Érythrée et l'Éthiopie à l'est, le Tchad et laRépublique centrafricaine à l'ouest et par le Soudan du Sud au sud. Les langues officielles du pays sont l’arabe et l'anglais, ce dernier depuis 2005.
Histoire
Dans les années 1820, l'Égypte est gouvernée par le Pacha Méhémet Ali. L'Égypte étant une province de l'Empire ottoman, il est en théorie vassal du Sultan de Constantinople, mais s'est en pratique libéré de la tutelle de celui-ci et mène une politique indépendante d'expansion territoriale.
Après d'infructueuses tentatives pour conquérir la Palestine et la Syrie, il se lance avec succès à la conquête du Soudan dans les années 1820.
En 1885 le chef religieux Muhammad ibn Abdallah, s'étant proclamé « le Mahdi » (« l'attendu »)2, tenta d'unifier les tribus de l'Ouest et du centre du Soudan contre la domination égyptienne. Il prit la tête d'une révolte religieuse que le gouvernement égyptien s'avéra incapable de réprimer et infligea une défaite écrasante à l'armée envoyée contre lui par Le Caire : commandée par le colonel anglais Hicks, celle-ci commit l'imprudence de s'aventurer dans le désert à la poursuite du Mahdi qui, lorsqu'elle fut bien épuisée et démoralisée, se retourna contre elle et l'anéantit.
Cette victoire, outre qu'elle laissait l'Égypte presque sans moyen militaire, apporta au Mahdi les moyens qui lui manquaient pour donner à l'insurrection une plus grande ampleur : le ralliement de nouvelles tribus et surtout des milliers de fusils Remington, 5 millions de cartouches et des pièces d'artillerie. Jusque là cantonnée au désert et à des opérations de guérilla, l'insurrection mahdiste pouvait désormais s'attaquer aux villes et garnisons égyptiennes du Soudan, à commencer par la capitale : Khartoum. Le Khédive d'Égypte demanda l'aide