« Prendre une part active aux démarches caritatives suffit-il pour soulager sa conscience ? »

Vouloir soulager sa conscience est un objectif, voire même un besoin de l’être humain depuis des milliers d’années. Vivre avec une mauvaise conscience est si pénible pour la majorité des gens qu’il en devient nécessaire de la soulager. La religion prône cette action, dans le but de « gagner son paradis » en aidant son prochain. Par-delà l’aspect religieux, l’entre-aide est devenue par ailleurs un sujet sociétal. Cette aide suffit-elle à soulager réellement la conscience de chacun ?
Prendre une part active aux démarches caritatives va de l’achat de magnets à la sortie du supermarché jusqu’à l’action humanitaire à titre professionnel. De cette façon, ces personnes qui s’engagent pour « la bonne cause » se sentent utiles dans des secteurs où tout est encore à relever ou à construire. L’aide qu’ils fournissent leur semble indispensable. Ce besoin de trouver une place dans le monde, et par-dessus tout une place remarquée par les autres, pousse les acteurs à s’investir dans une démarche caritative. En effet, le besoin de donner un sens à sa vie, de dépasser la contingence dans lequel chaque être humain est plongé, stimule à l’action et par conséquent au soulagement de sa conscience car l’acteur se conforte dans l’idée d’accomplir une bonne action. C’est de cette manière que l’on retrouve par exemple des bénévoles européens aux quatre coins du monde. Se rendant compte à un tournant de leur vie qu’ils ne se satisfaisaient plus de l’existence qu’ils menaient, qu’ils ne trouvaient plus leur place dans la société qui les entouraient, ces hommes et ces femmes décidèrent de tout quitter pour apporter leur aide à ceux qui en ont besoin.
Soulager sa conscience est tout à fait subjectif. En effet, le degré de satisfaction peut être complètement différent d’une personne à l’autre. Celui-ci varie essentiellement en fonction de la sensibilité et du vécu. Quelqu’un qui a connu des