Sous le soleil de satan
L’époque des « deux France ». Epoque ou l’Eglise, jadis alliée de la monarchie, voit son influence fondre comme une peau de chagrin. Jusqu’à La loi de 1905 lui assénant le coup fatal. Le catholicisme militant, les partisans de la France éternelle, les chantres du nationalisme belliqueux se regroupent, désormais, derrière le très haut en couleur Charles Maurras (fin helléniste, passionné de littérature romane, journaliste, philosophe et écrivain, athée mais monarchiste convaincu donc allié de l’Eglise) et l’Action Française.
Epoque de la modernité littéraire insufflée par Baudelaire et Flaubert. Invention de « l’écriture artiste » de Valéry, Mallarmé, Gide ou Pierre Louÿs, ou prime la composition, la structure, la précision, le calcul des effets… L’écriture esthétisante de Proust ou musicale de Céline, subversive chez les surréalistes…
Période de toutes les contestations sociales et du Front Populaire, de Jaurès et de Bloom, de la montée du communisme dans une société française profondément bourgeoise, inégalitaire, patriarcale, conquérante, misogyne, xénophobe et antisémite…
Une période et deux écrivains profondément catholiques, bourgeois, de droite et qui n’ont cessé de prendre leur camp à contre-pied, et leurs détracteurs de justesse… Deux romanciers du néo-classicisme, des tourments de l’âme, au style épuré mais qui réinvente le langage, le sens des mots… Des polémistes (assumé et vindicatif pour