Preface
Dans ce livre c’est l’ame de l’afrique qui parle.
Avec pudeur, ce que j’aime dans ces pages, m’ecrivait jean Paulhan, c’est leur ton juste. Cette justesse de ton, c’est la pudeur meme de l’ame de l’Afrique noire,heritage sans doute d’une tres vieille et tres complexe, caracteristique essentielle, a mon gout, de sa civilization.
Contrairement a ce que croient beaucoup Europeens l’Afrique,et particulierement cette region du Soudan ou est nee Bqdian Seydou, n’est point une terre viergede passé.terre de rencontres, rencontres de races, de peuples, de religions, elle a herite d’un passé peu connu, mysterieux, que ces jeunes intellectuels s’attacheront a reveler patiemment. D’une histoire a peu pres legendaire encore,et qui n’a pas toujours ete tender pour les homes noirs, les peuples noirs ont herite une sensibilite peu commune, mélange puissant d’instant vital, de besoin de joie et de pudeur d’eux peut etre les homes les plus capable d’aimer et d’assimiler par l’amour, voila pourquoi j’ai accepte d’ecrire cse quelques lignes en guise de preface a ce livre. Aujourd’hui, c’est chez les peuples noirs que je crois le mieux retrouver, comme un instinct naturel, l’inspiration qui anima de l’homme d’oc au siècle des Troubadours occilans, lorsque, sur l’Europe en train d’acceder a une nouvelle civilization, regnaient Amor et Partage opposes a Demesure et Deloyaute. Je sais que ce n’est pas avec de beaux mots qu’ont resout les problems, et je sais bien que l’economie et la technique jouent aujourd’hui un role determinant. Mais l’histoire, la plus recente meme, est pour nous apprendre la force de l’idee en face de la force tout court.Le mepris de l’idealisme s’est toujours tourney contre l’homme, en definitive. Avec plus de cruaute et de mepris envers lui, quand il fut-quand il est-question de ces faux idealismes ,hypocrites et menteurs, qui pretendent se legitimer par l’economie ou la matiere. Il n’est, pour sauver l’homme, que l’humain. Ce sens de l’humain, qui