Sous l'orage
ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE - Histoire
Prise de vue
L’histoire des États-Unis est celle de l’ascension extrêmement rapide de colonies sous domination anglaise au stade de grande puissance mondiale. Les premiers colons débarquent en Virginie au XVIIe siècle, leurs descendants obtiennent leur indépendance à la fin du XVIIIe siècle, les États-Unis s’imposent comme puissance mondiale au XXe siècle. C’est un exemple unique dans le cours de l’histoire.
Les raisons, il faut d’abord les chercher dans le peuplement des États-Unis. À la différence des Espagnols et des Portugais dans l’hémisphère sud-américain, les Anglais se sont trouvés ici sur une terre vierge. Sans doute se sont-ils heurtés dès leur arrivée à des Indiens, qualifiés de Sauvages ou de Peaux-Rouges, mais ceux-ci n’ont jamais opposé une véritable résistance à la pénétration des Européens, bien que le folklore leur attribue un caractère sanguinaire. En raison de la relative facilité d’installation, le continent nord-américain a connu une occupation plus rapide que n’importe quel autre territoire situé hors d’Europe : de quelques centaines de milliers d’immigrants à la fin du XVIIe siècle, la population passe à 4 millions au moment de l’Indépendance, 23 millions vers 1850, 76 à la fin du XIXe siècle, plus de 200 millions actuellement. Cette augmentation s’est faite grâce aux courants d’immigration : de 1840 à la Première Guerre mondiale, les États-Unis ont attiré des millions d’expatriés. Cette population est de par ses origines très hétérogène et, au XXe siècle, des tensions ethniques se sont manifestées à l’intérieur de la communauté blanche d’une part, entre celle-ci et les Noirs de l’autre.
Aussi longtemps que les immigrants venaient des pays anglo-saxons et de France, l’assimilation s’est faite facilement. Il n’en a plus été de même avec l’arrivée de Méditerranéens, de Slaves, d’Asiatiques, à la fin du XIXe siècle : les différences de langue, de religion et, surtout, de milieu social