souvenirs de vacances
Mon arrivée dans le Sud de la France marquait le départ d'un nouvel été. Il était à peine huit heures ce matin là quand, accoudée à la fenêtre de ma chambre ouverte, je me laissais envahir par cette douce chaleur caractéristique d'une journée où les températures élevées seraient parmi nous.
Les rayons du soleil pénétraient mon visage, cette agitation autour du port, les bateaux qui ammaraient, tout ça m'avait manqué durant une longue et pénible année. Oui, ça m'avait manqué irrévocablement, de ma petite chambre située en face du port, jusqu'au boulanger, ce brave Monsieur Piert chez qui je venais chercher mon pain chaque matin, le peintre en face de l'hôtel dans lequel j'étais, qui peignait et vendait ses tableaux et avec qui j'échangais des heures durant. Tout cela avait éveillé en moi une impatience où, loin de la chaleur du Sud je me remémorai chaque détail vue de ma fenêtre avec précision. J'aimais me rappeler le port qui était le cœur du village. Tout autour, il y avait toujours une foule de touristes qui comme moi s'émerveillaient de la beauté du lieu. Et puis, sur le trottoir d'en face, rivalisaient magasins, bars, restaurants, toujours remplis de familles avec leurs enfants turbulents, de couples, d'amis. Ils venaient voir aussi les danseuses, jongleurs, acrobates, qui me divertissaient de ma fenêtre. Et aujourd'hui, rien n'avait changé, c'était toujours le même décor, la même agitation, comme si le cœur du village prenait vie. A ma droite, la rue s'étendait sur une longue et infinie ligne droite où tout le monde échangeaient et riaient ensemble. Les toits des bâtisses étaient éclairées par l'intense luminosité qui imprégnait touristes, habitants et commerçants d'une joie de vivre, d'un sentiment de bonheur et de plénitude que je