Souveraineté et absolutisme
La souveraineté est une notion complexe et donc polysémique, on parle de souveraineté du roi, de la nation, du peuple, mais on utilise aussi le mot souveraineté au sens plus large : souveraineté d’un législateur, d’une cour de justice, d’un constituant. Souvent le terme de souveraineté est utilisé au sens de moyen par lequel les hommes s’organisent en un groupe social pratiquement indépendant, et les moyens par lesquels ils maintiennent cette cohésion. La souveraineté a un sens plus étroit, cela peut être plus directement l’autorité confiée à certains hommes pour commander à ceux qui font partie du même groupe social. La souveraineté est en quelque sorte le moteur de la société car elle lui donne sa vie et sa conservation, qui oriente les membres de cette société vers le bien commun. Le caractère de cette souveraineté est qu’elle s’exerce librement, sans partage, sans entrave, parfois sans contrôle. C’est finalement des caractères jugés indispensable pour que la souveraineté joue son rôle. C’est la raison pour laquelle sous l’ancien régime, à l’idée de souveraineté se rattache l’idée d’arbitraire. L’arbitraire est ce qui caractérise la fonction d’arbitre, c’est ce qui permet d’harmoniser librement les fonctions sociales au gré des circonstances. L’absolutisme est pratiquement un synonyme de l’arbitraire, au sens étymologique, signifie ab solutus,( ab = le privatif, solutus= le lien), cela veut dire qui n’a aucun lien, qui est entièrement libre pour exercer son pouvoir. Le souverain est donc un arbitre, un monarque absolu, cette idée n’est pas propre l’ancien régime. Avec la révolution, le pouvoir absolu revient au législatif. A l’époque moderne, l’absolutisme passera de l’exécutif au législatif. L’ambiguïté vient du 18e siècle, au cours du 18 e, la bourgeoisie intellectuelle de la philosophie des lumières, pour parvenir à ses fins, pour modifier le régime monarchique, parviendra à modifier le sens du mot arbitraire, ou le