Soweto Township
Créée dans les années 1950, elle faillit porter le nom de Verwoerdville en hommage à Hendrik Verwoerd, alors ministre des affaires indigènes et l'un des principaux concepteurs de l'apartheid.
En 1951, en application des nouvelles lois d'apartheid, Soweto fut conçu pour recevoir des résidents uniquement noirs. À cette fin, des quartiers entiers, peuplés de Noirs ou racialement mixtes, assez proches des villes, furent classifiés comme zones blanches (ou zones pour gens de couleurs, métis ou indiens). En conséquence, les habitants noirs furent chassés de ces quartiers requalifiés comme à Sophiatown et envoyés à 15 km au sud-ouest de Johannesburg sur des terrains rachetés à des fermiers par le gouvernement et qui étaient connus sous leurs noms de Doornkop, Klipriviersoog, Diepkloof, Klipspruit et Vogelstruisfontein. Ces terrains allaient former l'ossature de Soweto.
En 1988, eut lieu la conférence de Soweto, communément appelée The Conference of Soweto.
À l'origine, banlieue noire constituée de petites maisons alignées, Soweto allait connaître un accroissement démographique fulgurant, marqué par la construction de bidonvilles et l'insuffisance des services publics, incapables de s'adapter à la demande en électricité et en eau potable.
En 1976, les émeutes de Soweto firent entrer le township dans l'actualité internationale quand le gouvernement rendit obligatoire l'enseignement de la langue afrikaans.
Durant les années 1980, le township est le symbole de la résistance noire à