Spartacus
En 73 av JC, un petit groupe d’un peu plus de 70 gladiateurs d’une école de Capoue qui ne supportaient plus d’être maltraité par leur propriétaire a réussi à s’évader, mais au lieu de se disperser pour que chacun tente sa chance séparément, ils restent groupés puis s’emparent d’un chariot d’armes destinées à une autre école de gladiateurs.
A partir de ce moment, ils commencent à piller la région. Dans le même temps, ils voient leur effectif augmenter rapidement avec l’apport des esclaves, mais aussi des hommes libres, employés comme ouvriers dans les grandes exploitations agricoles, les latifundia, qu’ils saccagent.
Ils reçoivent encore de l’aide de la part des petits paysans, pourtant citoyens romains, qui n’arrivent plus à vivre de leur production à cause de la concurrence déloyale des riches propriétaires qui bénéficient d’une main d’œuvre gratuite et peuvent ainsi casser les prix.
Rome ne s’inquiète tout d’abord pas trop de la situation bien que la Campanie soit le lieu de villégiature de nombreux notables qui s’en alarment. Le Sénat envisage qu’il a affaire à une troupe de brigands contre lesquels une simple opération de police musclée suffira plutôt qu’à une rébellion organisée qui nécessiterait l’intervention de l’armée.
Aussi charge t-il le préteur Gaius Claudius Glaber de former une milice, recrutée en urgence parmi les simples citoyens, pour mettre un terme au désordre.
Avec ses 3 000 hommes, il parvient à repousser les fauteurs de trouble qui doivent se retrancher sur les hauteurs du Vésuve. Une fois maître du seul accès praticable qui mène à la montagne, Glaber pense qu’il suffit d’attendre et que la faim finira sous peu par obliger les insurgés à se rendre.
C’était sans compter sur l’ingéniosité de l’un des chefs rebelles récemment élu: Spartacus. Il met au point un plan audacieux qui consiste à descendre par le versant le plus abrupt du volcan à l’aide de cordes et d’échelles fabriquées avec des sarments de