Spleen baudelaire lxxvi
Le vers 1 : le poète annonce son bilan.
Les vers 2 à 24 : il fait un inventaire chaotique de ses souvenirs.
Les vers 15 à 18 : il ne connaît plus que l'ennui.
Les vers 19 à 24 : passage à la deuxième personne. Il est étranger à lui-même et au monde.
Le poème a une forme irrégulière, il n'est pas régulièrement disposé en strophe comme par exemple le LXXVIII. Il est fragmenté en ensemble inégaux 1 vers - 13 vers - 10 vers, si on tient compte du blanc, des tirets (v.8-18). Cela fragmente encore ces ensembles de 13 vers et 10 vers; ces blancs et ces tirets découpent des ensembles qui ont leur unité. Le poème fonctionne par accumulation d'images apparemment disparates, le cerveau du poète est successivement un meuble (v.1-4), une pyramide (v.5-6), un cimetière (v.7-8), un vieux boudoir (= salon)(v.11-14), un granit (v.19-21) et un sphinx (v.22-24).
Le spleen c'est le contraire de l'harmonie, c'est le chaos de l'âme. La mise en page d'une part et le fonctionnement d'une autre renforce cette impression de chaos.
Le vers 1 se prononce d'un seul tenant donnant une impression d'immensité. Dans ce vers, Baudelaire donne l'impression d'être une immense mémoire, las, il a tout vu; il utilise une hyperbole très expressive. Ce vers est une ouverture, annonçant la suite, la tonalité: la lassitude.
Vers 2 à 14 : Baudelaire fait l'inventaire de ses souvenirs à l'aide de métaphores.
Vers 6 à 8 : Le cerveau du poète devient une pyramide, un caveau, un cimetière, la métaphore transforme ses souvenirs en ossements. Sa mémoire devient champ de cadavres. La lune n'éclaire même plus sa mémoire devenue cimetière (v.8).
Vers 9 à 10 : Des remords importants le condamnent. Sa mémoire est comme un cadavre rongé par les vers (= remords qui hantent le poète). Il a le sentiment qu'il a échoué en tant que poète. Le spleen