Sport de rue
Les pratiques sportives sont souvent le reflet de la société, et doit être mis en relation avec les transformations des sociétés occidentales qui bouleversent les équilibres en place.
Dans les années 80, le culte de la performance peut aussi expliquer l’arriver de ces nouvelles pratiques, avec son aspect égalitaire, important pour les jeunes.
De plus, la recherche d’autonomie individuelle entraine les pratiquants à se libérer d’une certaine emprise de la société, et à choisir des pratiques alternatives plutôt que les fédérations.
Le sportif, par son besoin d’autodétermination et d’autogestion* se fixe ses propres règles, ses propres normes d’investissement de l’espace, et devient ainsi un « consomm’acteur* autonome ». Pour satisfaire ces différents besoins, les pratiques du sportifs contemporain doivent passer par des équipements non-standardisés. Un nouveau rapport à la ville se crée alors, par l’appropriation de l'environnement urbain, mais aussi une nouvelle qualification de l’espace de la ville, qui passe par des aménagements inédits.
Le désir de disposer librement de son temps, son corps et sa vie est un des éléments essentiels dans la pratique de telles activités.
Pour notre sujet, ces besoins sportifs contemporains expliquent de nombreux éléments essentiels pour une meilleure compréhension de ce genre d’appropriation de l’espace urbain.
La notion de « pratique récréative autonome » semble la mieux correspondre à ces activités, le terme d’ « autonome » reflétant la façon dont les pratiquants les vivent : désir de pratiquer librement, quand et où ils le souhaitent.
Souvent, ces activités apparaissent aux yeux de tous comme des pratiques inorganisés. D’un point de vue politique, il y a une volonté de marginaliser ces comportements, de les associer à des sources de problème. Mais en réalité, ils ne résultent que de l’évolution des pratiques sociales, et ne sont déviant que par leur refus d’intégrer les