sport et etat
En été 2016, tous les journaux du soir s'ouvriront sur l'arrivée de la flamme olympique à Rio et sur sa réception par les plus hautes autorités de l'Etat. L'événement ne sera pas sans signification. Le sport, devenu l'objet d'intérêts politiques, le doit à la conjugaison de plusieurs facteurs. Le premier facteur est le développement des médias audiovisuels: le hit parade de l4audimat est monopolisé par les grandes manifestations sportives que ce soit au plan international (Jeux olympiques, Coupe du monde de football) ou au plan national (Superbowl aux Etats-Unis, Roland-Garros, finale de championnat, ... en France). Le second facteur réside dans le fait que le sport produit des richesses économiques. Telle est l'une des raisons qui poussent les nations (souvent par le biais de leurs villes candidates comme le discours officiel le sous entend) à se disputer l'organisation des grandes manifestations. Le troisième facteur est que le sport n'est pas seulement spectacle, il est véritablement une valeur du monde moderne. Il est fraternité universelle, épanouissement individuel, liberté, courage, confiance, jeunesse, gratuité, esprit de décision et d'entreprise. Il est la forme pure de la manifestation du mérite: on y crée artificiellement l'égalité des chances pour y reconnaître un vainqueur incontestable. En un mot c'est le BIEN.
Choyé par les médias, le sport est un moyen idéal pour faire passer un message. Pour le politique, dont l'image est souvent dégradée dans l'opinion, quelle tentation d'apparaître à côté du chevalier blanc des temps modernes. Les rapports entre le sport et la politique sont de plus en plus fréquemment des rapports de pouvoir. Ainsi, M. Samaranch (président du Comité international olympique (CIO) de 1980 à 2001) avait ( aujourd'hui l'allemand Thomas Bach) plus de pouvoirs que certains chefs d'Etat et fut reçu comme tel pendant son exercice. M. Havelange, président de la FIFA lors de la coupe du Monde de