Sport et intégration
Le sport est, selon certains sociologues avertis, un lieu d’intégration, souvent considéré comme un moyen privilégié d’intervention en réponse aux problématiques sociétales.
Les auteurs des documents de notre corpus nous livrent en quelque sorte une « désacralisation » du sport, se demandant si le sport est bien le vecteur d’intégration que l’on a tant décrit et encensé. Fatou Diome, dans Le Ventre de l’Atlantique, dénonce la superficialité de l’acceptation des immigrés dans le football, adulés pour redorer l’image de la France, hués au moindre faux pas.
Ainsi, dans « L’intégration par le sport, réalités et illusions », Yvan Gastaut décrit en 2004 la fragilité de cette récente tolérance dans le sport ainsi que le racisme à double sens.
Dans cette lignée, en 2011, Marc Perelman dans « Le football et son racisme » relate les dérives des stades dues au racisme et au football comme moyen de communication.
Enfin, Xray exprime, toujours en 2011, la division interraciale évidente dans le football, avec son dessin « Racisme et football ». Le sport est-il un bon moyen de lutter contre les discriminations ? Nous verrons tout d’abord pourquoi le sport a été prôné comme un vecteur d’intégration, puis nous montrerons combien cette conception est en réalité naïve et illusoire, avant de nous pencher sur les vraies solutions au racisme et à l’exclusion.
Pourquoi a-t-on longtemps pensé que le sport était un bon moyen de lutter contre le racisme, et de favoriser l’intégration des immigrés ? En premier lieu parce qu’il favorise les rencontres entre nations et ethnies différentes. Le ballon de football dessiné par XRay est bel et bien bicolore, constitué d’éléments noirs et blancs. Dans « L’intégration par le sport, réalités et illusions », Yvan GASTAUT explique que le « Mondial » du football qui s’est déroulé en France en 1998 a été l’occasion d’organiser en parallèle, et notamment