Statistiques délinquance des mineurs
Pour appréhender ce phénomène de la délinquance des mineurs nous avons décidé de concentrer notre exposé sur les différents types de données statistiques qui ne renvoient pas aux mêmes « réalités » . Dans un premier temps nous exposerons les chiffres officiels de la délinquance des mineurs puis, nous tenterons de compléter ces chiffres en exposant ceux de la criminalité dite cachée.
I. LES CHIFFRES OFFICIELS DE LA CRIMINALITE
Les chiffres officiels de la délinquance juvénile ont deux sources principales [1]: – la criminalité apparente – la criminalité légale
On définit la criminalité apparente, comme « l'ensemble des infractions ayant fait l'objet d'un procès verbal de police ou de gendarmerie »[2].
Ces statistiques sont connues sous le nom « d'état 4001 » et portent uniquement sur les crimes et délits élucidés par les autorités de police et de gendarmerie.
La criminalité légale, quant à elle, est constituée de l'ensemble des décisions rendues par les Cours et Tribunaux statuant en matière répressive. Les parquets fournissent un relevé statistique de leur activité appelé « cadres du Parquet » et sont publiées annuellement dans « l'Annuaire statistique de la délinquance ».
1. Évolution et volume de la délinquance des mineurs
a. A travers les statistiques policières
Pour ce qui est de l'évolution de la délinquance des mineurs nous pouvons observer une augmentation constante depuis l'après guerre mais depuis le début des années 90 on assiste à la "massification" de cette forme de délinquance. Ainsi, en 1945, la délinquance juvénile concernait 1 jeune sur 166 ; en 1970 1 jeune sur 100 ; dans les années 80 c'est 1 mineur sur 68 et à la fin des années