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Qui va se faire manger par les food-trucks ? (1/3)
15 octobre 2014 par La redaction dans Restaurateursavec0 Commentaires
Une nouvelle forme de concurrence émerge face aux métiers traditionnels de la restauration.
Mais sont-ils finalement plutôt les concurrents des boulangeries, des fast-foods ou des restaurants traditionnels ?
Une chose est sûre : la consommation hors domicile est à la fois en forte progression et en profonde mutation, singulièrement à l’heure du déjeuner.
Les grandes tendances ?
• Un rétrécissement de la durée de la pause déjeuner (parvenue à 22 minutes)
• Un budget en stagnation
• Une demande de qualité accrue
Voyons ici en quoi les food-trucks peuvent venir perturber les boulangeries dans leur rôle de vente de sandwiches à emporter.
Le sandwich qui était jadis l’apanage du comptoir du café, s’est déplacé vers la boulangerie où il est plus rapide, moins cher, et à emporter donc à manger dans un square ou au bureau, ce qui reste compatible avec la durée impartie du déjeuner qui est rappelons-le de 22 minutes en moyenne. Une moyenne arithmétique de 22 minutes signifie que bon nombre de français actifs déjeunent en réalité en moins de 10 minutes.
La tendance de fond vient de la demande de qualité de la part du client. Les boulangers ont laissé grimper le prix de leurs sandwiches et notamment les chaînes à marque à des niveaux trop élevés pour le consommateur, tandis que la qualité stagnait voire chutait. C’est le cas des Paul, Brioche Dorée, Mie Câline, mais aussi du boulanger de quartier indépendant.
Aujourd’hui, dans un food-truck, pour le même prix ou à peine plus, un vrai chef propose un en-cas, souvent chaud, à emporter, fabriqué sur place sous les yeux du client, à partir de produits frais et en déclinant des recettes quasi gastronomiques. La satisfaction du client est le fait marquant qui explique cette explosion de l’offre en matière de snacking. Mais le food-truck n’est qu’un aspect de cette cuisine de qualité