Stendhal biographie
Engagé dans l'armée en 1800, il occupa surtout des fonctions d'administration militaires comme durant la campagne de Russie en 1812. Amateur d'arts et passionné d'Italie où il effectua de nombreux séjours, il commence par écrire des essais esthétiques Histoire de la peinture en Italie (1817), Rome Naples et Florence (1817), Racine et Shakespeare (1823), Vie de Rossini (1823), et psychologique, De l’amour (1822), avant de se consacrer au roman.
Ses romans de formation Le Rouge et le Noir (1830), La Chartreuse de Parme (1839) et Lucien Leuwen (inachevé) ont fait de lui, aux côtés de Balzac, Hugo, Flaubert ou Zola, un des grands représentants du roman français au XIXe siècle. Dans ses romans, caractérisés par un style économe et resserré, Stendhal cherche « la vérité, l'âpre vérité » dans le domaine psychologique, et campe essentiellement des jeunes gens aux aspirations romantiques de vitalité, de force du sentiment et de rêve de gloire.
Henri Beyle naît rue des Vieux Jésuites (aujourd'hui rue Jean-Jacques Rousseau) à Grenoble dans une famille bourgeoise qu'il apprécie peu. Sa mère, Henriette Gagnon, qu'il aimait beaucoup, meurt alors qu'il a huit ans. Son père Chérubin Joseph Beyle (qui sera plus tard fait chevalier de la Légion d'honneur et lui léguera sa croix) lui donne alors pour précepteur l'abbé Raillane, et le jeune Henri souffrira de la tyrannie de ce dernier : « Je haïssais l'abbé, je haïssais mon père, source des pouvoirs de l'abbé, je haïssais encore plus la religion au nom de laquelle ils me tyrannisaient1. »
Chérubin Beyle, son père
Sa haine s'étend à sa tante Séraphie, sans doute maîtresse de son père. Pendant que le père monarchiste devient un anti-modèle, le grand-père Henri Gagnon initie l'enfant à la philosophie des Lumières. En 1796, il entre à