Stendhal
L’échauguette désigne actuellement la petite construction destinée à abriter, dans un château fort, le veilleur surveillant le pays sur un large horizon. Elle se diférencie d'une tour en étant construite attenante à un mur alors qu'une tour est construire à partir du sol.
Dans les plus anciennes fortifications du Moyen Âge, il y avait des échauguettes. Il est à croire que ces premières échauguettes étaient en bois ( Guérite en bois ou en pierre placée en encorbellement sur la muraille ou l'angle d'une construction fortifiée, permettant d'en surveiller les abords ) qu’on posait en temps de guerre. Tous les couronnements de forteresses antérieures au XIIe siècle étant détruits, nous ne connaissons pas la forme exacte de ces échauguettes primitives ; lorsqu’elles ne consistaient pas seulement en petites loges de bois, mais si elles étaient construites en maçonnerie, ce n’étaient que de petits pavillons carrés ou cylindriques couronnant les angles des défenses principales, comme ceux du donjon du château d’Arques. Les premières échauguettes ne sont pas antérieures au XIIe siècle ; elles sont alors placées sur les défenses ; elles sont ou fermées, couvertes et munies même de cheminées, ou ne présentent qu’une saillie sur un angle, le long d’une courtine, de manière à offrir un petit flanquement destiné à faciliter la surveillance, à poser une sentinelle, une guette. C’était particulièrement dans le voisinage des portes, aux angles des gros ouvrages, au sommet des donjons, que l’on construisait des échauguettes.
Les échauguettes sont généralement munies de meurtrières.
L'échauguette de Vaucelles
Elevée par l'abbé Robert de Saint Venant (1204-1238) pour mettre l'abbaye de Vaucelles ( près de Cambrai ) à l'abri des envahisseurs, placée sur une muraille d'enceinte de 7 km de long, d'1 m 20 d'épaisseur et qui va de 5 à 6 m de haut avec. Elle fait parti des 8 tours de guets dont la muraille fut dotée au XVe siècle, et celle-ci subsiste à près de 2 km