Les principales recommandations du rapport Stiglitz * Recommandation n°1 : Dans le cadre de l'évaluation du bien-être matériel, se référer aux revenus et à la consommation plutôt qu'à la production. Le PIB constitue l'instrument de mesure de l'activité économique le plus largement utilisé, qui mesure essentiellement la production marchande (exprimée en unités monétaires) et que, comme tel, il a son utilité. Mais les niveaux de vie matériels sont plus étroitement associés à la mesure du revenu national réel et à celles du revenu réel et de la consommation réelle des ménages. * Recommandation n°2 : Mettre l'accent sur la perspective des ménages. La perspective des ménages suppose de prendre en compte les transferts entre secteurs tels que les impôts perçus par l'Etat, les prestations sociales qu'il verse, les intérêts sur les emprunts des ménages versés aux établissements financiers. Pour être exhaustifs, les revenus et la consommation des ménages doivent également inclure les services en nature fournis par l'Etat tels que les services subventionnés, notamment de santé et d'éducation. * Recommandation n°3 : Prendre en compte le patrimoine en même temps que les revenus et la consommation. Si les revenus et la consommation sont essentiels pour l'évaluation des niveaux de vie, ils ne peuvent servir d'outil d'appréciation que conjointement à des informations sur le patrimoine. Un ménage qui dépense sa richesse en biens de consommation accroît son bien-être actuel mais aux dépens de son bien-être futur. Pour établir des bilans, il faut pouvoir disposer d'états chiffrés complets de l'actif et du passif. Ce qui est transféré vers l'avenir doit nécessairement s'exprimer en termes de stocks, qu'il s'agisse de capital physique, naturel, humain ou social. * Recommandation n°4 : Accorder davantage d'importance à la répartition des revenus, de la consommation et des richesses. Le revenu moyen, la consommation moyenne et la richesse moyenne sont des données statistiques