Street art
Le « Street Art » reste une notion mal définie, qui regroupe des pratiques très diverses, plastiques ou performatives, dont le graffiti ne serait qu'une manifestation parmi d'autres. Si l'acception large d'« art urbain » désignait toute forme artistique ayant lieu dans le contexte partagé de la ville, on pourrait alors y inclure, par exemple, l'œuvre d'un André Cadere déambulant dans les rues, son bâton peint à la main, ou celle de Christo, obstruant une rue de Paris de barils de pétrole. Mais le terme de « Street Art » recouvre une réalité plus spécifique, et son émergence est à resituer dans le contexte précis de la contre-culture des années 1970.
Au tout début : le Writing
A mille lieues de l'art conceptuel de l'époque, les premiers writers, des Afro-Américains ou des Portoricains de Brooklyn ou du Bronx dans la fleur de l'âge, s'engagent dans la réappropriation de l'espace urbain, mais aussi dans celle du verbe et du langage.
Pour ceux à qui on dénie toute culture, il est vital de créer leur sienne propre, qui sera souvent qualifiée de « sous-culture ». Ça sera le le hip hop, mouvement musical auquel sera très vite rattaché le graffiti. Celui-ci est d'abord une affaire de mots, en particulier de signatures, griffées sur les murs des villes comme l'expression rageuse de jeunes anonymes.
Au cours des années 70 et 80, des styles apparaissent, auxquels sont associés de grands noms du graffiti — comme par exemple le « Bubble style » par P.H.A.S.E. 2 —, et qui se transmettent d'un artiste à un autre via les « black books », ces carnets de dessins propres aux street artists.
1981 Les premières galeries
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