Structure des marchés, externalités et intervention par le biais des politiques
Si les marchés des produits ou des facteurs ne sont pas compétitifs, ou si les signaux du marché ne reflètent pas convenablement les coûts et les avantages sociaux (c’est-à-dire lorsqu’il existe des externalités), les effets bénéfiques de l’ouverture peuvent être diminués ou annulés. Il faudra, dans certains cas, mais pas systématiquement, intervenir par des politiques pour corriger ces défauts, puisque l’ouverture ne suffit pas, à elle seule, à créer un environnement compétitif. En fait, dans certaines circonstances, l’ouverture peut aggraver les inefficacités ou en créer de nouvelles lorsque l’on est en présence d’externalités ou d’une position de force sur le marché.
Nous tenterons, dans la présente section, de définir les politiques et mesures complémentaires, essentiellement à visée corrective, que les pays peuvent adopter pour encourager la concurrence et veiller à ce qu’il soit pleinement tenu compte des externalités positives ou négatives. L’accent sera mis sur le choix de politiques aptes à remédier à des situations particulières de défaillance des marchés tout en relevant le pari économique difficile de faire en sorte que les interventions censées être correctives ne servent pas des intérêts de substitution préjudiciables à la prospérité nationale. Nous nous attacherons ici à montrer comment la politique de la concurrence contribue à rendre les marchés plus contestables. Dans le cas des externalités, cette section soulignera que les politiques doivent amener les producteurs et les consommateurs à faire face à des prix justes pour que les externalités soient internalisées. Aucune des prescriptions évoquées ci-après n’est nouvelle, pas plus que l’analyse qui les sous-tend. Toutefois, l’intention,
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