Structure organisationelle
Taylor milite en faveur d’un développement par la direction (et non par l’ouvrier) d’une méthode d’organisation scientifique, d’une détermination de lois strictes, d’un perfectionnement de l’outillage (Taylor fût l’origine de nombreux brevets, notamment pour la coupe des métaux) et d’une amélioration des conditions de travail. L’élément le plus important de la méthode scientifique repose sur le principe de la tâche individuelle
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. La spécialisation du travail, seule susceptible d’améliorer le rendement, implique une division des tâches et une parcellisation issues d’une décomposition en opérations élémentaires. C’est l’idée que plus le travail est spécialisé (mesuré par le nombre de répétitions) et plus le temps requis pour la réalisation d’une tâche est moindre. Donc, pour qu’un travail soit bien fait, il doit être parcellisé, car plus un ouvrier réalise les mêmes mouvements, plus il augmente sa productivité.
Chaque homme reçoit des instructions décrivant en détail (ce qu’il faut faire, comment le faire, en combien de temps…) la tâche qu’il convient d’exécuter 4
. L’organisation scientifique consiste principalement à préparer et à exécuter des tâches (observation, mesure, utilisation du chronomètre). Taylor présentera une succession d’exemples illustrant les avantages de l’organisation scientifique du travail. Le plus intéressant concerne l’application du principe de la tâche à la manutention des gueuses de fonte. Ce travail n’exige aucun outillage particulier, l’ouvrier 3
Taylor considérait effectivement que le travail en équipes avait de fâcheuses conséquences sur le rendement de l’ouvrier. C’est pour cette raison que l’Usine de
Bethlehem a interdit de faire travailler quatre hommes ensemble, sans une permission spéciale de l’ingénieur en chef. A la suite de la suppression du travail