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« Le Survenant et la figure d’Éros dans l’oeuvre de Germaine Guèvremont » Robert Major
Voix et Images, vol. 2, n° 2, 1976, p. 195-208.
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études
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Le Survenant et la figure d'Éros dans l'œuvre de Germaine Guèvremont
En 1945, Gabrielle Roy et Germaine Guèvremont publièrent de part et d'autre leur premier roman. Le Survenant et Bonheur d'occasion, en plus d'une date commune de publication et le fait d'être d'incontestables réussites littéraires, ont aussi en commun leur qualité d'œuvres qui donnent une place de choix à l'érotisme. Cela mérite d'être souligné. De 1900 à 1940, si l'on croit Reginald Hamel1, l'érotisme affiche une présence fort timide et passablement maladive dans notre production romanesque. Il est alors rassurant de constater qu'en 1945, c'est-à-dire longtemps avant Valérie et les théoriciens de la libération sexuelle, deux œuvres fortes et saines font exploser les clichés éculés sur la morale sexuelle janséniste de nos aïeux. Pour avoir été moins exhibitionnistes et pour avoir parlé moins crûment d'érotisme et de sexualité,