Sublime

4743 mots 19 pages
Burke : En 1790, il publiera sesRéflexions sur la révolution de France, dans lesquelles il dit l’horreur que lui inspirent certaines scènes, particulièrement le 6 octobre 1989, jour où la famille royale, otage de la « populace », dût quitter Versailles pour se rendre, prisonnière, au Louvre. Dans le texte de 1757, Burke considérait pourtant dans l’horreur l’un les ressorts du sublime ; il ne lui vient pourtant pas à l’esprit de juger sublime la révolution française. En tant qu’animal social, il se trouve trop intéressé par cet événement pour le considérer avec la distance du désintéressement esthétique. Les valeurs esthétiques ne valent que dans le monde de la fiction, et perdent leur sens dans la réalité. C’est ainsi que la tempête n’est belle que pour le spectateur qui la contemple, en toute sécurité, depuis les falaises du rivage.

« Le sublime, écrit Longin, est la résonance d’une grande âme, megalophrosunês apêkhêma, c'est-à-dire retentissement, écho »

Le beau comme le sublime sont des événements qui s’imposent à la pensée et nullement des concepts qu’elle serait en mesure de construire a priori. La formation du goût dépend donc de la violence des impressions, et tout particulièrement de celle des premières impressions, que l’habitude n’a pas eu le temps d’émousser :

l’esthétique du sublime nous transporte en revanche dans des paysages sauvages, loin de la société des hommes, nourrit un génie à la fois mélancolique et misanthrope qui se complaît dans le spectacle de l’inhumain et de la terreur. Ceci nous permet de comprendre pourquoi la partie la plus novatrice du texte de Burke se trouve bien évidemment dans sa théorie du sublime, qui invente, ou du moins donne pour la première fois une forme précise au goût nouveau, que Longin dans l’antiquité avait su évoquer

Il n’en va pas de même du sublime, dont la caractéristique est plutôt de se porter vers l’absence d’objet, ou du moins vers l’absence d’objet déterminable, vers l’indistinct plutôt que le

en relation

  • Animateur 3d et peintre en carrosserie
    498 mots | 2 pages
  • Expo Musique
    470 mots | 2 pages
  • Fred pellerin
    328 mots | 2 pages
  • Des hommes et des dieux
    1702 mots | 7 pages
  • Le thème du voyage dans La chasse-galerie et Coq Pomerlea
    1075 mots | 5 pages
  • Anthologie " aimer "
    250 mots | 1 page
  • La mort du roi tzongor
    367 mots | 2 pages
  • Le cri
    695 mots | 3 pages
  • Dossier senoble
    1743 mots | 7 pages
  • Histoire de vie vecue sur la folie
    3877 mots | 16 pages
  • Delclau
    402 mots | 2 pages
  • Existe il un ou des totalitarisme
    3908 mots | 16 pages
  • bilan
    1059 mots | 5 pages
  • Theatre
    1131 mots | 5 pages
  • Culture populaire
    7486 mots | 30 pages