Suffit-il pour être juste d’obéir aux lois et aux coutumes de mon pays ?
Introduction :
Repérer les termes importants Suffit-il... ? Différence de la condition nécessaire (il faut) et de la condition suffisante (il suffit). Est-ce vrai ? Si non, que faut-il en plus ? Le faut-il toujours ?
...aux lois et aux coutumes... : de quoi s’agit-il ? lois au sens des Nomoï grecques, c’est-à-dire à la fois lois positives, lois intérieures, valeurs. Coutumes au sens d’éducation ou des mœurs, des manières, des habitudes sociales, des conduites valorisées ou des modèles. Suffisent-elles pour définir la justice ?
...de mon pays... : n’est-ce en contradiction avec l’idéal de justice ?
Obéir à... ou bien appliquer avec sagesse les lois et les coutumes (jugement) ? Obéir extérieurement ou être juste (droiture) ?
Proposition de parcours 1. La justice est une vertu politique cardinale qui repose sur l’obéissance du citoyen et du sujet aux lois et aux valeurs de son pays ou de celui dans lequel il réside. Cette conformité est un impératif premier de la justice. Le sage doit préférer subir l’injustice que la commettre (pb de la loi injuste) : tel est le choix de Socrate dans le Criton. Cependant : 2. les lois et les coutumes d’un pays donné suffisent-elles à déterminer la justice en soi (pb du relativisme et de l’universel) ? 3 La conformité et l’obéissance aux lois et aux coutumes suffisent-elles (pb du jugement et de la bonté) ?
Valeur des lois et des coutumes. Œdipe Antigone et Socrate.
a. La justice est d’abord un ordre qui repose sur des conventions.
Obéir aux lois et aux coutumes de mon pays, formule cartésienne inspirée par la réflexion sceptique de Montaigne méditant l’exemple de Socrate. « Au demeurant, si c’est de nous que nous tirons le règlement de nos mœurs, à quelle confusion nous rejetterons-nous ? Car ce que notre raison nous conseille de plus vraisemblable, c’est généralement à chacun d’obéir aux lois de son pays, comme porte l’avis de Socrate,