Suicide philosophique
D'abord, il me semble important de donner la définition du suicide pour les religions monothéistes: “si le fait de se suicider est d'abord un acte qui va contre soi-même, l'« appartenance » de la destinée de l'homme à Dieu fait que cet acte devient une rupture de la relation spécifique entre l'homme et Dieu et un acte allant contre la souveraineté de Dieu.”
L'Islam, par exemple, interdit le suicide et le considère comme un péché: Il est dit dans le sura IV:
« Ne vous tuez pas vous-même, car Dieu est miséricordieux envers vous; et quiconque se tue par malice et par méchanceté sera certainement rôti au feu d’enfer. »
Dés lors, il serait aisé de penser que les religions ne favorisent pas le suicide philosophique puisqu'elles interdisent -du moins les religions monothéistes- le suicide en général qu'il soit philosophique, altruiste ou sacrifice.
Une étude menée dans 26 pays de tradition judéo-chrétienne a révélé que plus les femmes et les personnes âgées étaient religieuses, moins elles se suicidaient.
C'es-à-dire que plus elles avaient foi en leur Dieu, moins elles pensaient au suicide, quelqu'il soit.
Et cette affirmation peut se vérifier en reprenant les anciens héros romains qui se tuaient presque tous quand ils avaient perdu une bataille dans les guerres civiles alors qu'aucun chef n'a jamais pris le parti de mourir de sa propre main. “Il est vrai que ces chefs étaient chrétiens, et qu’il y a bien de la différence entre les principes d’un guerrier chrétien et ceux d’un héros païen”
Néanmoins, toutes les religions ne sont pas du même avis.
En effet, d'un point de vue bouddhiste, ce que nous faisons ou ne faisons pas n'est pas le seul critère qui détermine si un acte est "bon", "mauvais" ou "très mauvais".
Le critère essentiel est la motivation qui sous-tend l'acte.
Selon la théorie du karma, quoi que nous fassions, nos actes auront des conséquences.