Suis je libre de penser ce que je veux
Être libre (du latin liber), c’est n’avoir pas d’entrave, de chaînes, au contraire de l’esclave. « libertas » désignait l’état juridique de l’homme libre par rapport à l’esclave. L’homme libre agit à sa guise, il n’a pas de maître. C’est donc l’absence de contraintes. Mais toute société est régie par des lois, des restrictions, des compromis, voire des sacrifices.
Définir la liberté comme absence de contraintes, c’est en donné une définition factuelle qui se réfère à l’action. Mais qu’en est-il de la pensée ? Ne sommes-nous pas libres de penser, c’est-à-dire de concevoir des notions, des opinions qui nous sont propres, ce par l’activité de notre intelligence ? Qui peut nous contraindre moralement ou nous influencer ? Qui peut former des idées dans notre esprit ? Notre pensée est-elle formatée par la société ou en est-elle totalement libre sans entraves ? Dans ce cas, notre pensée est-elle toujours le fruit de notre volonté quelle qu’elle soit ?
Se forger une opinion, avoir des idées, éprouver des sentiments, autrement dit penser est le propre de l’homme,. On ne peut pas s’empêcher de penser. C’est une faculté qui l’opposerait aux animaux d’après Descartes. La dignité de l’homme est de penser. Théorie exacte ou non, la pensée est de toute manière un caractère dont l’homme ne peut s’empêcher de jouir. Blaise Pascal définit dans la Pensée comme « la grandeur de l'homme ». La pensée est une faculté naturelle inaliénable à l’être humain.
De plus, elle est définie comme un droit fondamental. Au vue de la loi, les hommes ont le droit de penser, d’avoir leur propre opinion comme le souligne l’article 19 de la déclaration universelle des Droits de l’Homme : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion (…), ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions. ». Ainsi, l’homme ne doit pas se soucier de ces opinions, car il est d’après la loi, toute opinion, toute pensée, est autorisée.
D’ailleurs il paraît