Suisse
En acceptant l’initiative, les citoyens suisses ont envoyé un signal clair. En Suisse, les étrangers sont indésirables et suspects, note dans un communiqué l’organisation «Second@s Plus», qui représente les migrants de deuxième et troisième génération.
«C’est un signe de plus que les étrangers sont tolérés mais non respectés», note Ivica Petrusic, vice-président de Second@s.
D’ailleurs, pour alimenter sa campagne, l’Union démocratique du centre (UDC/droite conservatrice) a souligné le fait qu’en Suisse, les immigrés sont responsables, proportionnellement, de davantage de crimes que la population indigène. Des statistiques qui sont régulièrement contestées.
La crainte de l’avenir
L’initiative acceptée dimanche par le peuple suisse touche aussi les immigrés de deuxième et de troisième génération, étant donné que les enfants d’immigrés ne reçoivent pas automatiquement la nationalité suisse. Ainsi, des personnes nées et élevées en Suisse seront susceptibles d’être renvoyées dans des pays dont elles ne connaissent rien. Selon l’initiative, les criminels purgeront leur peine en Suisse, avant d’être systématiquement renvoyés.
«Nous créons de plus en plus de lois qui séparent la population en catégories et sous-groupes. Nous violons notre propre Constitution, qui affirme que nous sommes tous égaux – c’est la fin de l’intégration», remarque Ivica Petrusic.
L’aile droite de l’UDC, qui a lancé l’initiative, était également derrière celle portant contre la construction de minarets, acceptée l’année dernière par le peuple suisse.
Ivica Petrusic se dit extrêmement inquiet de ce que réserve l’UDC à l’avenir: « Cette stratégie basée sur la peur fonctionne bien. Je crains qu’ils essayent maintenant d’introduire un moyen de retirer la