Suite du commentaire de l'acte i scène 1 du mariage de figaro
II- Les informations de l’intrigue
1. Les intentions du comte
Les intentions du comte sont données de manières indirectes par Suzanne. Elle le présente de manière gestuelle, elle ne dit pas les choses directement par ce qu’elle en a honte (pudeur).
On arrive véritablement à partir de la ligne 53 à 58 = champ lexical dominant de la justice (« le droit », « abolir », «racheter ») qui tend à faire croire que ce droit de cuissage existe vraiment, et il est mis sur le même plan que des droits féodaux (droits qu’avait le seigneur sur ses sujets) qui étaient rachetés = abolies par le rachat de ces droits par les paysans (riches) (exemple de la corvée : travail gratuit au seigneur).
Il y a une certaine contradiction entre l’intrigue qui se construit sur la chambre (soit pour le comte d’avoir une nouvelle maîtresse à qui il peut rendre visite quand il veut) et sur le droit de cuissage (il faut qu’il paie pour avoir une maîtresse). Beaumarchais tire son intrigue vers le droit de cuissage, ce qui est très polémique. Il intègre un thème polémique.
2. La réaction de Figaro
Figaro réfléchi pour savoir ce qu’il se passe (l. 61).
Lignes 67 à 69 : Figaro n’élabore pas un plan, mais il a quand même un souhait. Cette esquisse de plan se présente par ; Figaro voudrait à la fois le prix de son méfais, le prix de l’abus sans que l’abus soit commis. Il s’agit de tromper le comte. Or, Figaro n’a pas le temps de développer son raisonnement, car il est constamment coupé.
3. Conclusion sur l’action dans la scène
Cette scène est à mettre sous le vocable de l’interruption permanente. L’essentiel de l’action est ensuite verbale : * L’intrigue est exposée mais pas de manière linéaire, Figaro interrompt constamment Suzanne. Au moment où Figaro devrait réagir à propos du comte, celui-ci réagi face à Bazile. * Il y a une certaine rivalité entre Suzanne et Figaro, la verve (le fait de bien parler) et l’enjouement.